Photo: Eleni Veziri

Ne quittez pas Athènes sans essayer cette boisson à saveur d’anis, soit combinée avec un mezzé grec traditionnel soit avec un cocktail d’ouzo. Notre guide vous apprendra à le boire comme un indigène en un clin d’œil.

Par Diana Farr Louis

Vous avez envie d’un ouzaki ? Comme tant de mots grecs, l’ouzo est souvent appelé par le diminutif affectueux, ce qui le rend encore plus séduisant et attrayant. Juste un ‘petit’ verre, rien de prétentieux ni de sérieux, un ouzaki peut être une excuse pour une pause au milieu ou à la fin d’une journée chargée pour bavarder avec des amis ou pour une activité pendant les vacances d’été sur une île grecque. Quel que soit l’appellation que vous lui donnez, partager une carafe ou une petite bouteille d’ouzo est une expérience grecque essentielle. Bien qu’il n’y ait absolument aucune règle pour la vivre, il existe certainement des moyens d’en tirer le maximum.  

L’ouzo peut être fabriqué à partir d’alcool de raisin ou de céréales, distillé ensuite avec de l’anis, du fenouil et d’autres herbes selon des formules bien gardées, propres à chaque producteur.      

La teneur en alcool peut varier du volume relativement ‘doux’ de 38% au double distillat le plus fin de 48% en volume. C’est la présence d’anéthole dans l’anis qui fait blanchir l’alcool lorsqu’on ajoute de l’eau. Ne le confondez pas avec la grappa / genre schnaps comme le raki, tsikoudia et tsipouro, qui sont des mots différents pour la même chose ; les deux premiers étant originaires de Crète, le dernier du continent montagneux, en particulier dans la ville de Volos et ses alentours. Tyrnavos, en Thessalie, fut le premier lieu de fabrication d’ouzo en   1856. Mais le lieu le plus associé à la production d’ouzo est Plomari, un village côtier sur l’île de Lesvos (Mytilène). Il existe environ 300 marques d’ouzo dans tout le pays, dont les plus connues sont Isidoros Arvanitis Ouzo Plomari, Barbagiannis, Mini Mytilinis, 12 et Tsantali.

Mais revenons au protocole de consommation de l’ouzo.

Photo: Thomas Gravanis

Photo: Eleni Veziri

Photo: Eleni Veziri

Athinaikon

Oxo Nou

Traduit en gros, oxo nou signifie insouciance et c’est ce que vous ressentirez au moment où vous entrerez dans ce restaurant crétois confortable et décontracté. Vous trouverez des coussins adoucissant les chaises habituelles des tavernes, des banquettes tout au long du mur du fond, des lampes avec leur abat-jour formant des ombres bizarres et un verre de bienvenue aussitôt assis (un verre à shot de raki). Les serveuses sont gaies et si vous allez avec un enfant, elles lui apporteront du papier et des crayons pour l’occuper pendant que vous consultez le menu. La cuisine crétoise est connue pour ses ingrédients frais, ses succulentes petites tartes aux légumes ou au fromage, ses escargots, ses viandes fumées et son staka, cousin de la crème caillée. Le staka n’est peut-être pas le condiment le plus sain du régime crétois, mais essayez-le avec des œufs, des dolmadakia (feuilles de vigne farcies) ou même avec des frites et vous ne le regretterez pas. Vous trouverez ici tous les mezzés classiques de l’île et par beau temps vous pourrez vous asseoir à l’extérieur.

To Ouzeri tou Laki

Photo: Eleni Veziri

Photo: Eleni Veziri

Hohlidaki