Marc Monnet & Arno Fabre: Bibilolo

Un opéra sans chanteurs. Un "ballet" où les danseurs sont remplacés par des animaux en plastique, des trains électriques, des bulldozers télécommandés, des robots exterminateurs et des machines à fumée. 
Bienvenue dans le monde étrange et merveilleux de Marc Monnet. Ce n'est pas pour tout le monde. Mais si vous avez le goût - et l'oreille - de l'avant-garde et du dépassement des limites, vous embarquerez directement dans cette fantasmagorie de l'Opéra national de Grèce, basée sur l'œuvre musicale "Bibilolo" du compositeur français électroacoustique Marc Monnet.
La composition de Monnet a été réalisée à partir d'une collection de plus de 400 sons électroniques "démodés" créés avec un synthétiseur Yamaha TG77 des années 90. Voici ce qu'il a à dire sur son œuvre primée : "J'ai fait ce morceau avec une grande liberté, je voulais vraiment m'amuser, ne rien m'interdire". 
Et voici ce que l'Opéra national de Grèce a à dire à son sujet : 
"C'est une composition dense, inépuisable et chimérique dont les sons évoquent un monde surpeuplé, à l'activité fébrile et incessante, où l'humour côtoie la terreur, comme dans un tableau de Jérôme Bosch."
Pour accompagner les sons de Monnet, la GNO a invité le metteur en scène Arno Fabre à la fête pour livrer un décor absurde et onirique qui ressemble à une immense chambre d'enfant. L'idée est que l'espace suscite des transformations en libre-association, aussi bien exaltantes que cauchemardesques.
"Les animaux en peluche seront découpés, les poupées torturées et disséquées, et les lapins 'Duracell' atteindront la fin du monde et sauteront collectivement vers leur mort, tout en continuant à battre impassiblement leur petite caisse claire", prévoit Arno Fabre. 
Vous ne pouvez pas avoir tout ça sur Netflix.